Le parlement adopte définitivement la réforme des retraites

Le parlement adopte définitivement la réforme des retraites

C’est enfin acté ! Les députés de la Chambre des représentants ont voté  la réforme des retraites, en l’occurrence la package des lois y relatives, par le petit effectif de 70 voix pour, 35 contre et aucune abstention. Désormais, les Marocains iront en retraire à 63 ans au lieu de 60 jusqu’à hier. C’était là l’un des grands enjeux de la politique d’Abdelilah Benkirane au parlement.

Rare concession du gouvernement : faire passer la progressivité de ce passage de  3 ans prévus initialement à 6 ans désormais. Les autres mesures prises dans ce pack de 4 lois concerne le relèvement de la cotisation des salariés (la loi ne concerne que les fonctionnaires publics et ceux qui disposent d’une pension civile) de 10 à 11%, mais aussi celui de la pension servie aux retraités, dont le minimum augmentera des 1.000 DH actuels à 1.500 DH.

Le gouvernement est conscient du fait que cette réforme n’est qu’une partie de ce qui devait être fait. En effet, de...

paramétrique (concernant seulement les paramètres d’âge, de cotisation et de pension), cette réforme devra passer à structurelle, c’est-dire la diminution du nombre de caisses de retraites engagées.

Rappelons que cette réforme a donné lieu à un farouche et féroce bras de fer avec les syndicats qui réclamaient encore du temps pour la concertation, mais cela n’a pas été fait, les syndicats étant peu convaincants et le gouvernement plutôt entêté. La réforme devait passer et elles est passée, car la Caisse marocaine de retraites a connu son premier déficit technique et financier en 2015, et en 2024 elle devait être en cessation de paiement.

On retiendra cependant que seuls 75 élus étaient dans l'hémicycle pour voter cette réforme. les opposants étaient seulement 35. Cela signifie qu s'ils avaient été une quarantaine de plus, les lois n'auraient pas été votées. Faudrait-il en conclure que les oppositions à la réforme de la retraite n'étaient qu'un feu de paille, un jeu politicien ? On peut s'interroger... 

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