Mohamed Boussaïd revoit la croissance à la baisse, moins de 2%...
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- 24 mai 2016 --
- Economie
Le ministre des Finances Mohamed Boussaïd s’exprimait ce lundi 23 mai lors de la présentation du colloque international sur le thème « Quel modèle de développement pour l’entrée du Maroc dans le concert des pays émergents ? », qui se tiendra les 2 et 3 juin prochain à Skhirat. Il a affirmé que le taux de croissance au Maroc sera inférieur à 2%.
« Sur la base d'une prévision de production céréalière de 33,5 millions de quintaux, la valeur ajoutée agricole connaîtra une régression de 7,3% par rapport à 2015, ce qui impactera le taux de croissance », lequel ne devrait donc pas dépasser le seul des 2%.
Le ministre des Finances défend tout de même la résilience de l’économie marocaine, et rejoint son collègue à l’agriculture Aziz Akhannouch, qui s’était félicité voici une quinzaine de jours du changement de la structure de la valeur ajoutée agricole qui permettra, malgré la chute de 70% de la production céréalière, d’obtenir une valeur ajoutée de 110 milliards de DH, soit à peine 7,3% par rapport à l’année dernière, malgré les conditions climatiques calamiteuses.
En dehors des céréales, précise Boussaïd,...
la campagne agricole enregistre de bonnes performances, notamment pour l'arboriculture fruitière qui affiche une croissance estimée à 15%, les cultures industrielles (+5%) et cultures maraichères (+5%). A l’exception de la branche de la chimie et parachimie, le secteur industriel connaîtra une nette amélioration, a encore dit le ministre.
L’activité touristique cumulée au Maroc a enregistré, pour sa part, une progression de 6,6% en termes de recettes, malgré une légère baisse des arrivées (-0,5%) et des nuitées (-0,9%) au premier trimestre 2016 par rapport à la même période de l'année précédente. Quant aux recettes des MRE, elles ont atteint à fin avril 19,4 milliards de dirhams contre 18,7 milliards un an auparavant, en progression de 4%.
Prévoir et annoncer une croissance de moins de 2% a dû être un moment pénible pour Mohamed Boussaïd qui, en janvier, avait jugé qu’ « un taux entre 2,6 et 3% serait "une bonne chose", mais entre un taux de 2,6% tel que prévu par Ahmed Lahlimi (HCP) et notre taux de 3%, la variation est préoccupante », a-t-il souligné. On est aujourd’hui à moins de 2%.
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