La star marocaine Saâd Lamjarred serait-il tombé dans le même piège que DSK ?

La star marocaine Saâd Lamjarred serait-il tombé dans le même piège que DSK ?

Saâd Lamjarred, tout le monde le connaît… Mais une cour de justice de New York voudrait aussi connaître de son cas, suite à une plainte déposée contre lui en 2010 pour agressions sexuelle et viol avec violence. Arrêté, incarcéré et libéré sous caution cette année-là par une cour de justice de Brooklyn, l’artiste a quitté les Etats-Unis aussitôt après, et n’y est jamais plus revenu. Il y risquerait 25 ans de prison. Alors, coupable ou non ? On risque de ne jamais le savoir.

Les faits

Ainsi, en 2010, raconte Rifat Harb, l’avocat de la plaignante dont l’identité est tenue secrète en raison de la nature de l’affaire, sa cliente avait dîné avec celui qui n’était pas encore une star mondiale et une icône dans le monde arabe et en Europe (avec près milliard de vues sur Youtube, dont 330 millions pour son seul clip Lamâllem, plus pour Enti et Mal hbibi malou). Invitée dans l’appartement du Marocain pour voir un de ses premiers clips, l’Américaine qui rêvait d’une carrière de mannequin s’y était rendue mais,  explique-t-elle, Lamjarred aurait voulu avoir une relation sexuelle avec elle. Face à son refus, l’artiste l’aurait alors frappée à plusieurs reprises, avant de la violer.

La suite est plus officielle. Il est arrêté, incarcéré, puis libéré après paiement d’une caution. Ayant quitté les USA, Il n’y repartira plus jamais depuis. C’était avant l’affaire DSK. Après, on peut comprendre qu’il ne mette plus les pieds à New York.

Dans l’intervalle, la victime supposée avait jeté l’éponge, persuadée qu’elle ne retrouverait jamais son agresseur. Alors comment les choses ont-elles repris ? Parce que, explique son avocat, de voyage en Israël, sa cliente aurait reconnu son agresseur dans un clip vidéo, et ses tourments ont repris, de même que son envie de le voir poursuivi, jugé, condamné et, si possible, incarcéré. Pour longtemps…

Ce qui ne va pas dans cette affaire

De prime abord, on ne peut que douter de la version de l’Américaine… En effet, aux Etats-Unis, et à New York plus précisément, il existe des brigades spéciales pour les crimes sexuels. Saâd Lamjarred, même s’il n’était pas encore une star, n’aurait certainement pas été relâché contre caution si des doutes sérieux avaient pesé sur lui au moment où il avait été arrêté. Les Américains sont intraitables sur ces choses-là.

Ensuite, on...

lui aurait certainement retiré son passeport, ou au moins interdit de quitter le territoire, avec avis aux frontières. Cela ne semble pas avoir été le cas, les policiers ayant dû juger la plainte pas très crédible, car il faut savoir que sur les dizaines de milliers de plaintes pour viol à New York, 2% s’avèrent fausses, ce qui fait beaucoup de monde que personne n’a envie d’envoyer en prison pour rien. Et puis il y a la terrible question du consentement, et aussi celle de la nature consentie ou volontaire d’une relation brutale… C’est tout cela qui a conduit les policiers et les juges à relâcher Saâd Lamjarred.

Enfin, il aura donc fallu que la cliente aille en Israël pour y voir un clip de Saad Lamjarred. Internet ne serait-il donc pas universel ? Certes, en Israël, il y a plus de chances de croiser un clip d’une star arabe, mais quand on a un milliard de vues sur Youtube, plusieurs prix et nominations à travers le monde, arabe ou non, on est visible.

Et, précisément, c’est sans doute cela qui a réveillé les « tourments » de la jeune Américaine, qui veut être mannequin, et qui pourrait avoir trouvé sa voie et son porte-voix pour y parvenir. On connaît le sort de Nafissatou Diallo, la « victime » de DSK qui a été confondue par la suite mais qui a, quand même, reçu deux millions de dollars de son « violeur »…

Enfin, quand on voit l’empressement de la police américaine à arrêter et écrouer la star qu’est DSK, Dominique Strass Kahn pour qui ne le connaîtraient pas, ancien patron du FMI et ancien futur président de la République française, on peut comprendre que le chanteur marocain puisse craindre pour sa sécurité judiciaire à New York, maintenant qu’il est une star.

Pas de réaction de Lamjarred

Pour sa part, Saad Lamjarred,  et c'est là une zone d'ombre, n'a rien dit depuis que l'affaire à éclaté, son chargé d'affaires ayant affirmé à nos confrères de Febrayer.com que ni lui ni son client ne se préoccupent de ce genre de choses, se contentant de déclarer que du nouveau s'annonce dans la carrière du jeune chanteur, fils lui-même de deux artistes de renom, le chanteur Bachir Abdou et la comédienne Nezha Ragragui.

Pour rappel, l'artiste a été récemment décoré par Mohammed VI.

Aziz Boucetta

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