Maroc-France : des relations économiques durables

Maroc-France : des relations économiques durables

Trouver  un juste équilibre entre le développement durable et la croissance, c’est chose possible. « Les entreprises peuvent faire de l’économie durable une économie pour développer leur compétitivité », a affirmé la présidente de la CGEM, Miriem Bensalah Chaqroun lors de la rencontre économique Maroc-France placée sous le thème « Construire ensemble durablement ».

Cette manifestation organisée à l’occasion de la visite au Maroc du  président du Medef  Pierre Gattaz et d’une délégation de chefs d’entreprise français a pour objectif de positionner le Maroc et de mettre en avant ses atouts dans les domaines du développement durable et des énergies vertes en vue d’attirer des investissements. L’énergie verte représente en effet 2.500 milliards de $ par an. Les opportunités d’investissement dans ces secteurs sont donc considérables. D’où la volonté commune de bâtir ensemble des partenariats à long terme.  

« Pour apporter des solutions concrètes au défis climatiques, nous devons multiplier les initiatives collaboratives », a expliqué Pierre Gattaz. Les deux patrons des patrons ont ainsi souligné les actions concrètes dans lesquelles se sont engagées les entreprises marocaines et françaises pour accompagner la transition énergétique.

« L’ampleur des défis climatiques doit se transformer en objectif de croissance et d’emplois », précise en outre le président du Medef. L’élaboration d’une feuille de route claire et d’un cadre ambitieux est indispensable à la compétitivité des entreprises.

Ce cadre s’articule autour de quatre axes stratégiques : poursuivre la mobilisation des entreprises, développer les opportunités...

du business, promouvoir le rôle des entreprises et leur donner les moyens, cela passant par le soutien à l’innovation et la fixation du prix au carbone notamment.

Et, enfin, dernier axe : garantir la compétitivité des entreprises à travers des mesures incitatives. L’engagement dans le développement durable a en effet un coût.

Cette rencontre s’inscrit aussi dans la dynamique propulsée par la COP21 à Paris et la prochaine COP22 qu’abritera le Maroc en novembre de cette année.

« La COP 2, c’est la COP de la concrétisation », ainsi que la définit la présidente de la CGEM. Les deux présidents ont ainsi montré leur détermination à parvenir à cet objectif.

Cette rencontre était également l’occasion de pérenniser les relations économiques franco-marocaines sur la scène africaine et de développer de nouvelles formes de partenariat sur les marchés internationaux, notamment en Afrique. « Nos entreprises dans le business de l’économie verte trouveront des possibilités de co-développement au-delà de nos espaces géographiques. Je pense à l’Afrique où 650 millions de personnes n’ont pas accès à l’électricité », prophétise Miriem Bensalah Chaqroun. L’eau, l’énergie, les infrastructures, le numérique, autant de secteurs dans lesquels le continent africain a besoin d’un savoir-faire. « L’Afrique est une priorité pour le Medef. Il faut aller chercher la croissance, il faut équiper l’Afrique », a réagi Pierre Gattaz.

En marge de la conférence, plusieurs accords de coopération entre le Medef et la CGEM ont été signés.

 Eléonor Lasou

 

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