Selon le HCP, une année (très) difficile attend le Maroc et son gouvernement…

Selon le HCP, une année (très) difficile attend le Maroc et son gouvernement…

Ahmed Lahlimi tenait conférence de presse hier 27 janvier à Casablanca. Il a affirmé que 2016 sera dure, autant que la sécheresse sera rude, et il a prévu un taux de croissance de 1,3% pour cette année. Et cela ne s’arrange pas avec les conflits sociaux attendus…

De fait, il semblerait qu’il n’y ait plus d’espoir de sauver la saison agricole, car les pluies tardent et les tendances météo ne devraient pas s’inverser, selon les prévisions pour les semaines à venir. Or, il ne reste que 15 à 20 jours pour espérer obtenir une récolte très moyenne… « Le faible niveau de croissance serait, ainsi, la conséquence du repli de l’activité agricole à 12,7%, rejoignant ainsi celui des campagnes agricoles des années sèches, comme il serait la conséquence d’un faible taux de croissance des activités non-agricoles, estimé à +2,2% pour 2016 », a expliqué le Haut-commissaire au Plan.

Ahmed Lahlimi assène donc  que « au plan de la conjoncture agricole, au-delà de ses effets sur la croissance économique, il me semble nécessaire de formuler quelques inquiétudes sur les menaces sérieuses qu’elle fait peser, dans l’immédiat, sur l’état du cheptel et de l’emploi, du revenu et...

des conditions de vie des populations rurales ainsi que sur les ressources hydrauliques qui, sauf retournement exceptionnel de la conjoncture climatique, devraient connaitre de réelles tensions ».

La mauvaise, voire calamiteuse, année agricole attendue, n’est pas la seule raison des sombres prévisions de Lahlimi. En effet, la demande intérieure ne paraît pas devoir reprendre des couleurs, avec une prévision de croissance de 2,9%, l’une des plus faibles enregistrées depuis 8 ans. Le taux d’accroissement annuel moyen des crédits bancaires, quant à lui, poursuit son recul, passant de 6% pour les années 2009-2011à 3,6% en 2012-2014. Quant à l’investissement public, il continue sur son trend baisser, de 34,7% en 2013 à 29,6% du PIB en 2016.

Et le Haut-commissaire de conclure sur cet inquiétant constat : « Il faut savoir que 2017 sera encore plus sévère que les années qui l’auront précédée, car elle devra améliorer les fondamentaux après une année 2016 qui s’amorce, d’ores et déjà, dans des conditions très difficiles. Ces conditions, telles qu’en augure ce début d’année, sont par ailleurs porteuses d’un contexte social où la problématique de la pauvreté et des inégalités sociales et territoriales devrait se poser avec une nouvelle acuité ».

 

 

 

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