Décès de Laïla Alaoui à Ougadougou des suites de ses blessures
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- 19 janvier 2016 --
- Maroc
La photographe franco-marocaine Laïla Alaoui, blessée lors de l’attaque terroriste perpétrée à Ouagadougou par le groupe Moutabitoune lié à al-Qaïda au Maghreb islamique, est décédée hier dans une clinique de la capitale burkinabè. Son décès porte le bilan de la tuerie à 30 morts.
La jeune femme, qui se trouvait à Ouagadougou en reportage pour Amnesty International, « est décédée vers 21h15 dans une clinique de la capitale Ouagadougou des suites d'un arrêt cardiaque », a indiqué la MAP, citant l'ambassade du Maroc au Burkina Faso. « La dépouille de la défunte sera rapatriée au Maroc aussitôt après accomplissement des procédures requises », poursuit l’agence de presse.
Laïla Alaoui se trouvait depuis quelques jours à Ouagadougou. Le 15 janvier, peu avant 20 heures, en compagnie de son chauffeur burkinabè, elle s’attable au café-restaurant Capuccino, très fréquenté par les étrangers. Quelques minutes plus tard, des jihadistes du groupe islamiste Al-Mourabitoune ouvrent le feu contre les clients...
du café, puis s'engouffrent dans l'hôtel Splendid voisin, faisant 30 morts et une cinquantaine de blessés. Son accompagnateur a été tué sur le coup.
Leïla Alaoui avait été blessée par les balles du terroriste à bout portant au poumon, à l’abdomen, au bras, à la jambe et au rein. Elle avait été opérée durant plusieurs heures mais, ayant perdu beaucoup de sang, son cœur n’aura pas résisté.
Photographe talentueuse, reconnue et saluée par sa profession, son travail avait été exposé ces dernières semaines à la Maison européenne de la photographie, à l’occasion d’une Biennale dans la capitale française. Elle avait été également été exposée à New York, Dubaï ou encore l’Institut du monde arabe à Paris.
Adieu Laïla. Les terroristes qui t’ont tuée n’aiment pas la vie, la tienne, haïssent la beauté, comme la tienne, et détestent l’art, qui fut le tien... mais tu resteras dans nos cœurs et nos esprits.
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