Benkirane s’exprime sur les retraites des parlementaires et des ministres

Benkirane s’exprime sur les retraites des parlementaires et des ministres

Alors que le débat s’enflamme sur les retraites servies aux anciens parlementaires et anciens ministres, le chef du gouvernement a saisi l’occasion d’une rencontre avec les jeunes de son parti, ce weekend près de Marrakech,  pour s’exprimer pour la première fois sur cette affaire.

Ainsi, évoquant les retraites des parlementaires, le chef du gouvernement a expliqué que « ce régime de retraite est le fruit d’un accord entre l’institution législative et une société privée, aux termes duquel cette dernière perçoit chaque mois une cotisation de chaque élu ». Abdelilah Benkirane va plus loin ensuite  en affirmant que « ce n’est pas à moi de revenir sur cet accord ni de décider quoi que ce soit au sujet des retraites des parlementaires, même en ma position de chef du gouvernement. Ce sont les députés qui ont décidé de cette retraire, c’est donc à eux d’en décider du devenir, en toute liberté ».

Quant aux anciens ministres, ils ne sont que 113 à bénéficier du régime de retraite qui leur avait été ouvert par le roi défunt Hassan II. Ecoutons Benkirane : « 113 ministres perçoivent une retraite publique pour...

les fonctions qu’ils ont assumées. Et le montant global servi à ces 113 personnes est de 24 millions de DH par an ; on est donc loin des milliards dont on parle ici et là ». S’il doit y avoir une correction à cela, les choses doivent être traitées avec raison et retenue, une manière de dire que les passions qui se sont déchaînées à ce sujet sont abusives.

Il faut dire que pour ces anciens ministres, c’est le département du chef du gouvernement qui se charge du contrôle annuel de leurs revenus. La loi prévoit de leur assurer 39.000 DH/mois, s’ils ne la gagnent pas. Dans le cas où ils assureraient une partie seulement de ce montant, l’Etat leur complète la différence et, chaque, année, chacun de ces anciens ministres doit produire un document sur l’honneur, attestant de ses revenus annuels.

Chaque année, donc, 10% des pensions sont retenues jusqu’à l’exercice suivant, pour vérifier l’exactitude des déclarations des intéressés. Si ces déclarations reflètent la réalité des revenus et qu’aucune ressource supplémentaire n’ait été enregistrée, la retenue est versée globalement à l’ancien ministre.

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