Le bras de fer entre Maâti Monjib et le ministère de l’Intérieur prend une tournure dangereuse

Le bras de fer entre Maâti Monjib et le ministère de l’Intérieur prend une tournure dangereuse

Maâti Monjib est un historien marocain, et également président de Freedom Now, une ONG américaine de défense des droits. En conflit avec le ministère de l’Intérieur, qu’il accuse de le tourmenter, il a entamé une grève de la faim depuis huit jours. Mardi 13 octobre au soir, il a été transporté en urgence à l’hôpital après qu’il ait perdu connaissance.

Maâti Monjib, auteur de plusieurs ouvrages sur la monarchie marocaine, a été interdit de quitter le territoire, par deux fois, en septembre et en octobre. Il récuse les accusations portées contre lui et affirme que les autorités publiques lui reprochent ses activités jugées subversives et l'atteinte à la sûreté de l'Etat. Le weekend dernier, le ministère de l’Intérieur avait publié un communiqué démentant cette version des faits et indiquant que Monjib est poursuivi pour


malversations financières du temps où il dirigeait une association.

L’historien a donc entamé une grève de la faim et souffrant d’une pathologie cardiaque, il a été admis en urgence voici quelques heures. L’association marocaine des droits de l’Homme, qui le soutient, à formé un comité de soutien composé des militants pour les droits Karim Tazi, Sion Assidon et Soulaimane Raïssouni.

Ce bras de fer est une épine dans le pied de l’Etat marocain qui prête ainsi le flanc aux accusations de non-respect aux droits de l’Homme, surtout que Monjib représente l’association Freedom Now. S’il est effectivement coupable de malversations financières, ce qui est possible, il appartient au parquet de diligenter ses investigations et de déférer devant une cour de justice, évitant ainsi que l’irréparable ne se produise et montrant la véracité de sa version.

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