Salaheddine Mezouar remet les pendules à l’heure à Casablanca, et présente le RNI nouveau…
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- 28 août 2015 --
- Maroc
On le connaissait flegmatique, stoïque et même parfois soporifique, Salaheddine Mezouar… mais son passage aux Affaires étrangères, et son contact avec les grands de ce monde, lui auront finalement appris à rendre coup pour coup et à dire les choses avec une conviction toute nouvelle. Hier à Casablanca, il était en meeting, avec « ses » ministres, pour répondre aux détracteurs du RNI...
Et ils sont nombreux, ces détracteurs... Il aura fallu donc une grand-messe telle que celle d’hier pour replacer le RNI dans une position d’arbitre, mais d’arbitre engagé. « N’oubliez pas que c’est le RNI qui est parvenu à sortir la capitale économique de la situation d’étranglement et de blocage administratifs qu’elle avait connu ces dernières années », en allusion aux tergiversations et au compromis permanent affiché par l’actuel maire sortant Mohamed Sajid, tout nouveau secrétaire général de l’UC.
C’est à travers son membre dirigeant Mohamed Boussaïd que le RNI avait pu solutionner bien des problèmes dans la métropole ; en effet, l’actuel ministre des Finances avait officié en qualité de wali de Casablanca entre 2012 et 2013. Il avait remplacé Halab dans la capitale économique et, une fois arrivé sur place, il avait trouvé une situation bloquée entre la mairie et la wilaya. Mohamed Halab et Mohamed Sajid ne s’entendaient pas, rien ne passait ni ne se passait et la ville était bloquée. Boussaïd avait renoué le contact avec le Conseil de la ville, avait facilité les relations antre ce dernier et le ministère de tutelle qu’est l’Intérieur et avait débloqué un...
certain nombre de projets (dont la rocade de Rahma), la plupart initiés par la région, présidée par le RNIste Chafik Benkirane.
Puis Mezouar a également expliqué, répondant à ses détracteurs, que son parti – bien qu’il soit un peu de l’administration (NDLR) – a contribué à fluidifier le fonctionnement de bien des gouvernements, dont celui d’Abbas el Fassi ; puis, voici deux ans, quand le blocage avait saisi le gouvernement Benkirane, avec un Chabat de plus en plus intraitable, il aura fallu le RNI – explique Mezouar – pour permettre un gouvernement qui fonctionne.
Il est vrai qu’avec les technocrates RNIstes, habitués à administrer les pilules les plus amères, et les populistes du PJD, rompus à faire passer les mêmes pilules, le gouvernement fonctionne convenablement…
Maintenant, le RNI présente pour Casablanca plusieurs personnalités de renom (Chafik Benkirane, Fatima Marouane,…) et, comme le précise un des responsables locaux de la ville, le candidat final à la Région et à la Ville sera choisi en fonction du nombre de voix obtenues et du nombre de candidats que chacune des têtes de listes aura réussi à faire élire avec elle. Le RNI, ajoute cet élu sortant et candidat, est conscient de l’erreur de présenter Moncef Belkhayat dont le moins que l’on puisse en dire est qu’il a une popularité problématique, mais les choses se joueront encore une fois dans les urnes, au suffrage universel d’abord pour faire élire les grands électeurs RNI, et au suffrage interne ensuite pour désigner les candidat(e)s aux fonctions de présidence.
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