Dans du discours du trône, le roi Mohammed VI a donné le conseil suivant : « Ne permets à personne venu d’ailleurs de te donner des leçons sur ta religion et n’accepte l’incitation de personne à suivre un rite ou une doctrine originaire de l’Est ou de l’Ouest, du Nord ou du Sud ». L’universitaire et militant amazigh Ahmed Aassid apporte ses éclaircissements.

Intervenant lors d’une conférence donnée au nord du pays, Aassid a expliqué que « l’interdit et la haine sont des choses que nous ne connaissons pas, nous autres Marocains, dans notre culture originelle, mais voilà qu’elles nous parviennent à travers des idéologies transcontinentales ». L’orateur en prend pour preuve le propos du roi en fin de discours le 30 juillet.

Pour Aassid, « la religion et la forme de la religion suivies au Maroc sont radicalement différentes des idéologies qui nous viennent d’Orient, ainsi qu’en a attesté le chef de l’Etat. Ce ne sont pas des propos lancés en l’air mais fruits de réflexions et d’études ».

L’universitaire affirme alors qu’ « il existe deux idéologies étrangères à notre société :...

l’idéologie wahhabite saoudienne et l’idéologie égyptienne  des Frères. Nous ne nous y reconnaissons pas au Maroc mais il existe des gens chez nous qui ont choisi ces idéologies. Nous les respectons et acceptons leur choix selon le principe du droit à la différence… mais nous n’acceptons pas en revanche qu’ils empiètent sur nos droits à nous autres qui avons opté pour d’autres voies. Qu’ils agissent dans la limite de leurs croyances et qu’ils n’outrepassent pas leurs droits pour remettre en question ceux des autres ».

Quant à la sortie de Mohammed VI sur les consulats, dont il a accusé plusieurs de « bien plus s’occuper de leurs affaires personnelles que de se préoccuper de celles de leurs administrés émigrés », Aassid a eu cette remarque pertinente que « les consulats et ambassades renvoient une image qui reflète l’administration dans notre pays et donc, hors des frontières, les consulats ne pourront se comporter de façon positive avec les gens que si l’administration au Maroc ne les précède en ce sens en donnant l’exemple ».