Au départ, une histoire d’amour et de noce contractée entre lui, Ahmed Mansour, et une Marocaine, fonctionnaire de son état. A l’arrivée, une avalanche d’insultes ordurières du premier contre les journalistes et politiques marocains, dont le tort a été de dévoiler la vérité, ou leur vérité, sur cette noce. PanoraPost n’a pas pour habitude de relater ces faits, mais suite au torrent d’injures proférées par Ahmed Mansour sur sa page facebook, on reviendra sur les faits.

En août 2012, le journaliste vedette d’al Jazeera, qui vient d’échapper à une extradition de l’Allemagne vers son pays d’origine, l’Egypte, où il est condamné par contumace à 15 ans de prison pour une affaire criminelle, arrivait au Maroc. Officiellement il était là pour assister aux travaux du congrès du PJD ; il est réputé être proche des mouvances de l’islam politique, Frères musulmans en premier. Mais il y avait une autre raison à son voyage au Maroc : son mariage avec une marocaine.

La presse marocaine a ressorti récemment cette affaire, affirmant que le mariage est juridiquement nul, car n’ayant pas été consigné dans les registres de l’état-civil marocain. Les médias qui ont rapporté l’affaire expliquent que ce mariage blanc, par simple lecture de la Fatiha devant deux témoins, dont le membre dirigeant du PJD Abdelali Hamieddine, est en fait un mariage de confort, pour simple consommation en quelque sorte.

Hamieddine dément formellement, les médias insistent, et Hamieddine dément encore une fois. Les choses sont faites dans les règles entre les deux parties, c’est-à-dire avec une certaine vigueur de part et d’autre, voire même une rudesse verbale certaine. Mais pas d’insultes, juste un débat viril. Les uns...

accusent le dirigeant du PJD de complicité dans une noce illégale, et l’autre s’en défend et accuse ses accusateurs de calomnies.

Et voilà qu’Ahmed Mansour arrive à son tour, et donne son avis sur la question de son mariage. Une avalanche d’insultes, en fait. Qu’on en juge. Florilège.

« Je n’ai pas pour habitude de répondre aux calomnies, par mépris pour leurs auteurs, mais aujourd’hui, un conflit oppose des politiques marocains connus pour leur perversion nauséabonde et d’autres, membres du PJD réputés pour leur intégrité, les premiers ayant rémunéré des journalistes corrompus pour entacher ma réputation ».

« Alors que je fais l’objet d’une vaste campagne de soutien suite à mon arrestation en Allemagne, une certaine presse aux ordres, dirigée par des voyous et des maquereaux (en arabe, le terme est bien plus fort, NDLR) et des politiques de la pire et la plus sale espèce, habitués aux eaux nauséabondes des marécages les plus sordides, et agissant en complicité de leurs semblables en Egypte, s’en sont pris à moi et à des politiques marocains dignes et honorables… ».

Puis, le journaliste prend à témoin l’ensemble des Marocaines, « honorables », et leur demande de s’élever contre les « agissements » de ces « salopards ».

Le site du PJD a repris le statut d’Ahmed Mansour avant de prendre la mesure de son erreur et de le retirer précipitamment, suite aux critiques contre cette décision de mise en ligne sur un site officiel d’un flot d’injures contre des politiques et des journalistes nationaux.

Suite à son arrestation en Allemagne et à sa demande d’extradition par l’Egypte, Ahmed Mansour avait bénéficié d’une grande sympathie dans les milieux marocains. Il est juste de penser qu’il l’a aujourd’hui perdue…