La contrefaçon prend de l’ampleur au Maroc, au point de susciter l’intérêt des autorités et intervenants concernés. Hier jeudi 2 juillet, un débat s’est tenu sur le thème des enjeux de la contrefaçon et de ses incidences sur l’économie du pays.

Organisé sur l’initiative de la Chambre de commerce suisse au Maroc, la rencontre a connu la participation des principaux concernés que sont l’OMPIC (Office marocain pour la propriété industrielle) et du Comité national pour la propriété Industrielle et anti-contrefaçon (CONPIAC).

Il est ressorti de ce débat que chaque année, le Maroc perd entre 6 et 12 milliards de DH à cause des produits de contrefaçon (soit 0,7 et 1,3% du PIB). Les produits contrefaits en circulation au Maroc proviennent principalement d’Asie du Sud-Est, et plus particulièrement de Chine. Ils concernent le textile et cuir, les appareils...

électriques, les pièces de rechange automobiles, les produits d’hygiène et les articles de cosmétique, autant de produits de grande consommation et de large diffusion sur le marché marocain.  

De plus, une étude du ministère de l’Industrie, du Commerce indique que la contrefaçon représente une perte nette annuelle de 1 milliard de DH et provoque la destruction directe ou indirecte de quelque 30.000 postes de travail. La contrefaçon est donc une menace pour la santé et la sécurité des consommateurs, pour l'innovation et la compétitivité des entreprises mais aussi pour l'emploi au Maroc.

Des efforts devront donc être déployés davantage au Maroc pour trouver des remèdes efficaces à ce phénomène coûteux en argent et en emploi, et les différents intervenants, en plus des douanes et du secteur privé, se sont engagés à y accorder l’importance requise.