La fraude recule, mais ne cède pas

La fraude recule, mais ne cède pas

L'examen du baccalauréat national a donc commencé hier mardi 9 juin, dans une ambiance particulière où le ministère a déclaré la guerre aux fraudeurs, usant pour la première fois de moyens technologiques (plutôt) avancés pour confondre les tricheurs. Il semblerait que le phénomène recule en 2015 par rapport aux années précédentes, mais...

D'abord, il y a eu toute une opération de sensibilisation, sur médias, dans les établissements scolaires et dans les chaumières aussi... Les élèves sont appelés à (essayer de) ne pas frauder. Ensuite, ce projet de loi du ministère de l'Educationnationale, très intelligent, il faut le souligner, où les peines privatives de liberté ne sont prévues que pour les personnes suspectes, ou coupables, de délits relevant du droit pénal, comme l'usurpation d'identité et la substitution d'un candidat par un autre, l'organisation de fuites des sujets d'examen, ou l'opération  d'assistance illégale aux candidats.

En conséquence, la fameuse page Tasribat qui augmentait le nombre de ses fans de  100.000 personnes environ par an depuis semble marquer le pas cette année (à...

peine  2.000 personnes depuis hier mardi 9 juin), et ses administrateurs ont publié un statut dans lequel ils déclarent que pour 2015, ils n'allaient pas contribuer à la fraude. Alors, une autre page a été ouverte, "Tasribat bac 2015/2016". "Likée" par 22.000 personnes hier, l'effectif a doublé ce jour du mercredi 10 juin.

Mais l'imprécision des sujets d'examen postés, l'incertitude sur leur authenticité, les doutes sur la fiabilité des réponses "soufflées" et sur la qualité des "professeurs" complices, en plus des contrôles plus stricts sur la présence de matériels électroniques et autres dans les effets des candidats semblent avoir dissuader un grand nombre d'élèves de frauder, du moins comparativement à l'année dernière et surtout en 2013.

Mais force est de constater, cependant, que c'est la conjugaison de tous ces éléments qui contribue au recul de la fraude, et non uniquement les moyens techniques annoncés à grands renforts de publicité par le ministère, et qui ne sont pas de taille à rivaliser avec l'excellente maîtrise des nouvelles technologies par les jeunes.

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