Benkirane au parlement, conciliant et calme (vidéo)

Benkirane au parlement, conciliant et calme (vidéo)

Ce mardi 26 mai, le chef du gouvernement Abdelilah Benkirane était encore au parlement, quelques semaines après cette séance houleuse qui avait été marquée par l’insulte et l’invective… A l’ouverture, le président du parlement Rachid Talbi Alami a exhorté ses pairs élus au calme, précisant que le roi effectue une tournée en Afrique, aussi importante et aboutie que doit être importante et aboutie la séance de questions au chef du gouvernement.

Et de fait, le chef du gouvernement s’est montré calme, faisant même des réponses courtes, très courtes, trop courtes, du type « oui, nous avons la volonté de… », ou encore « oui, nous le ferons », faisant exploser de rire l’hémicycle. A une remarque lancée par un député istiqlalien sur la politique gouvernementale qui évoque un âne s’arrêtant au milieu d’une pente, Benkirane répond du tac au tac : « Qu’un âne s’arrête, c’est compréhensible, mais on ne comprend qu’il puisse être en tête d’une manifestation … », allusion à cette marche d’il y a près de deux ans environ quand Chabat avait fait placer des ânes...

cravatés en tête de cortège…

Puis le chef du gouvernement a répondu à plusieurs questions, sur la politique fiscale de l’Etat, allant dans un sens plus équitable et plus juste… mais il a répondu aussi au problème du dialogue social, axant sur le fait qu’il n’y a pas rupture, mais plutôt une succession de priorités à prendre en compte. « Le pays a traversé une zone de turbulences économiques et financières. Il en est sorti mais les contraintes ne sont pas encore complètement levées, comme le déficit budgétaire, l’endettement, les réserves en devises… les syndicats demandent une augmentation de salaires de 25%, ce qui grèverait le budget de l’Etat de 27 milliards de DH, soit 3% environ du PIB ; cela n’est à ce jour pas possible à envisager ».

La discussion a porté également sur la réforme des retraites, et l’opposition a manifesté son inquiétude sur le caractère « partiel » de cette réforme, au moment où le gouvernement doit s’atteler à trouver une solution définitive dans le cadre d’une approche globale.

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