Les grandes lignes du programme pour une sureté nationale de nouvelle génération

Les grandes lignes du programme pour une sureté nationale de nouvelle génération

Sitôt désigné à la tête de la direction générale de la police nationale (DGSN), Abdellatif Hammouchi, par ailleurs patron de la DST également, est déjà à la manoeuvre. Et déjà, des indications ont filtré sur la nouvelle stratégie qui devrait être introduite et appliquée pour moderniser, renforcer et rendre plus efficace (et plus douce) la police, confrontée à de multiples défis sécuritaires, administratifs et aussi moraux.

Si la DGSN devait connaître le même sort que le Bureau central des investigations judiciaires en matière de communication, l’opinion publique devrait prochainement être informée des grands axes de la nouvelle politique sécuritaire du royaume. Abdellatif Hammouchi, désormais premier (grand) flic du Maroc, dirige la police secrète (DST), la police d’intervention contre le terrorisme et le grand banditisme (BCIJ, relevant de la DST) et la police tout court (DGSN).

Depuis sa première grande nomination à la tête de la DST, au milieu des années 2000, Abdellatif Hammouchi s’est fait connaître par son approche juridique des affaires de police, terrorisme ou criminalité, ainsi que par ses capacités d’organisation et de modernisation de l’appareil de la DST.

Aujourd’hui, les premiers éléments d’information sur...

la stratégie de réforme de la police nationale commencent à être connus. Et c’est nos confrères d’al Masse qui les ont révélés :

1/ Relève de génération, par le changement de plusieurs hauts responsables par d’autres, plus jeunes, tant en régions qu’au niveau central.

2/ Ancrage de la culture des droits de l’Homme dans tous les lieux relevant de la DGSN.

3/ Changement d’uniforme, à terme, de la police nationale, pour marquer la rupture.

Ces premiers éléments pourraient être une réponse du Maroc au dernier rapport mi-figue mi-raisin d’Amnesty International  – présenté à Rabat, il faut le souligner – sur la persistance de pratiques de tortures au sein des lieux de détention au Maroc, avec 173 cas relevés en 5 ans, avec coups, simulacres de noyades, menaces de viols… Pour leur part, les autorités marocaines continuent d’affirmer que des cas isolés et « individuels » de torture peuvent certes encore exister mais qu’en aucun cas, ils ne relèvent d’une politique d’Etat. Avec sa nomination, Abdellatif Hammouchi veut, lui, frapper un grand coup, mais dans le bon sens.

On pourrait attendre une communication officielle de cette stratégie dans les semaines à venir.

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