La traite et l'exploitation sexuelle des immigrées existent au Maroc

La traite et l'exploitation sexuelle des immigrées existent au Maroc

Le ministère de la Justice et des Libertés a organisé mardi 5 juin une réunion sur la traite humaine, et en particulier celle des femmes et des enfants, en collaboration avec l’organisation ONU-Femmes. A cette occasion, des indications ont été données par Mustapha Ramid. Effarantes…

Ainsi, selon une étude réalisée par le ministère, 80% des femmes d’origine subsaharienne à Oujda sont exposées à l’exploitation sexuelle, et 24% de celles qui résident à Rabat. Une Subsaharienne, donc, sur 4 à Rabat est exploitée sexuellement…  L’étude précise aussi que ce sont les Nigérianes qui subissent le plus les agressions sexuelles, la plupart d’entre elles étant âgées de 15 à 31 ans et ne disposent pas de documents d’identité. Ramid a indiqué également qu’en 2014, 25 Subsahariennes ont accepté le retour volontaire à leurs pays, dont 22 Nigérianes.

Cela étant, la réalité doit être bien plus sombre que les chiffres annoncés car les victimes de ces agressions...

et des proxénètes ne font que très rarement état de leurs malheurs, pour cause de pudeur certes mais aussi et surtout parce qu’elles se trouvent le plus souvent en situation irrégulière.

Et c’est pour cette raison, administrative, et aussi économique, que les choix des agresseurs se portent sur ces populations de femmes en situation de fragilité psychologique et de précarité sociale. Elles ne peuvent se défendre et ils le savent…

Mustapha Ramid a expliqué que le Maroc déploie des efforts incessants pour affronter ce phénomène de traite des personnes, en ayant recours à différents organismes de prise en charge et de secours aux victimes, mais également en activant les poursuites judiciaires contre les agresseurs et autres proxénètes. A ce propos, il faut préciser que le projet de Code pénal criminalise ces actes et, s’il ne les définit pas avec précision, il prévoit néanmoins des sanctions très lourdes, allant jusqu’à 20 ans de prison.

 

Commentaires