S’il y a deux choses que Miloudi Moukharik Secrétaire général de l’UMT, sait faire, c’est bien le signe de la Victoire et l’appel à la grève, chemin obligé pour atteindre cette victoire. Récemment réélu à la tête de son syndicat, le voilà qui appelle à la grève, des enseignants, ainsi qu’une marche nationale le 2 avril. Finira-t-elle en queue de poisson ?...

Que demande la Fédération nationale de l’enseignement, affiliée à l’UMT ? Tout, ou presque… Une revalorisation des salaires du corps enseignant, tel que stipulé dans l’accord d’avril 2011, quand le gouvernement Abbas el Fassi avait consenti à payer une grosse facture pour prix de la paix sociale. Entretemps, les salaires de la fonction publique ont été relevés de 10% l’année dernière, une augmentation qui devait se faire en deux étapes, juillet...

2014 et juillet 2015.

Miloudi Moukharik appelle également le gouvernement à cesser de sévir contre les enseignants grévistes en leur prélevant les journées de grève, le débrayage étant selon lui un droit. Certes, mais le gouvernement est en droit de ne pas payer les journées non travaillées. Le débat est ouvert.

L’UMT conteste aussi cette décision – curieuse il est vrai – du gouvernement de maintenir en fonction jusqu’en juin les enseignants ayant atteinte la limite d’âge en cours d’année scolaire, ce que les membres du syndicat avaient vigoureusement contesté en début d’année.

L’UMT devrait être rejointe dans son appel à la grève et à la marche nationale par les deux autres centrales que sont la CDT et la FDT. L’objectif est donc bien évidemment de faire monter la pression à l’approche du 1^er mai.